Le Bruxisme

 

La Bruxomanie


Le bruxisme (du grec bryxo : grincer des dents) est une para fonction manducatrice (mouvement inconscient concernant l’appareil manducateur) soit par serrement soit par mouvements latéraux, nommé alors « grincement de dents ». Cette para fonction qui au niveau évolutif sert aux enfants à éliminer leurs dents de lait et disparaît généralement à l’apparition de la denture définitive, peut se manifester chez le bruxomane pendant la journée mais plus souvent durant le sommeil, il est généralement inconscient et ne le réveille pas.

 

La bruxomanie sévère entraîne, sur le long terme, une usure prématurée et excessive des dents, qui finissent par se fragiliser, se fracturer et devenir douloureuses.

Les différents types de bruxisme : 

1)      Le bruxisme centré : un serrement dentaire sans mouvement latéral. Ce type de para fonction, silencieux, entraîne presque toujours des douleurs musculaires de l’ensemble des muscles manducateurs, des céphalées bitemporales en étau, des douleurs de nuque ou en « chape de plomb » sur les épaules, des nausées, des douleurs de l’oreille moyenne, une sensation d’instabilité, parfois des acouphènes.

2)      Le bruxisme excentré: moins pathogène car le desmodonte y est moins sensible. Il s’agit de grincements de dents avec micromouvements latéraux de la mâchoire. Il est fréquent et physiologique durant l’enfance, où son rôle est l’usure des dents de lait.

3)      Le bruxisme d’éveil : le patient bruxe pendant ses heures d’éveil mais généralement il arrive à se contrôler, son incidence est ainsi minime.

4)      Le bruxisme du sommeil : il est associé à de longues activités musculaires masticatoires reliées à des mouvements anormaux pendant le sommeil secondaire à des micro-éveils.

5)      Le bruxisme primaire : idiopathique, en l’absence de cause.

6)      Le bruxisme secondaire : iatrogène, associé à des problèmes neurologiques, psychiatriques ou pharmacologiques.

 

Le bruxisme affecte aussi bien les enfants que les adultes et il touche les deux sexes, 60 à 70 % de la population aurait eu au moins un épisode de bruxisme au cours de sa vie, sans compter une activité rythmique des muscles masticateurs enregistrée pendant le sommeil qui touche jusqu’à 56 % de la population. L’âge le plus commun d’apparition se situe entre 17 et 20 ans. La rémission spontanée survenant généralement après 40 ans dans le cas du bruxisme chronique, peut aussi se produire à tout moment de la vie.

                                                          

 Les causes : 

  • La déglutition atypique et respiration buccale, reliquat de la déglutition salivaire infantile.
  • L’infraclusion organique ou dents verticalement trop petites par arrêt prématuré de l’éruption dentaire sous les pressions axiales des 1500 à 2000 interpositions linguales quotidiennes (permutation dentaire, pic pubertaire).
  • Le stress, il s’agirait d’une expression comportementale possible de l’anxiété.
  • L’usage de stupéfiant, comme l’extasy ou la méthamphétamine.
  • Un traumatisme cervical, souvent au cours d’un accident de la circulation dont les conséquences cervicales sont bien connues mais l’effet sur le maxillaire inférieur, siège d’un véritable mouvement de balancier d’avant en arrière, est le plus souvent négligé.
  • Des anesthésies générales répétées avec intubation qui peuvent être traumatisantes sur l’articulation temporo-mandibulaire.


 Les conséquences à distance du bruxisme sont de plusieurs ordres : 

 

Problèmes au niveau des articulations temporo-mandibulaires (ATM) : articulation entre la mandibule et le crâne. Le fait de bruxer sollicite ces articulations de manière trop importante. Il peut alors apparaître un dysfonctionnement de l’appareil manducateur (DAM) avec les symptômes suivants : 

  • Claquements à l’ouverture de la bouche, généralement non douloureux ;
  • Blocage: plus de possibilité d’ouvrir ou de refermer la bouche ;
  • Usure des dents, parfois de manière importante, pouvant aller jusqu’à la nécrose ;
  • Usure et fracture des prothèses dento-portées (bridge) et implanto-portées (prothèses sur implant) ;
  • Échec implantaire ;
  • Problèmes parodontaux : récessions parodontales avec déchaussement des dents ;
  • Douleurs vertébrales et raideurs musculaires, surtout au réveil ;
  • Perturbation du contrôle postural ;
  • Syndromes cognitifs par perturbation de la voie neurologique ;
  • Troubles de la convergence visuelle ;
  • Risque accru de rejeter le mercure des amalgames dentaires, il va alors intoxiquer le corps entier avec de graves conséquences ;
  • Un trouble de l’occlusion dentaire avec abrasion (usure) des dents.
     

 

     Si vous vous posez des questions concernant la bruxomanie, n’hésitez pas à en parler à votre Chirurgien-Dentiste !

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