Le parodonte, ensemble des tissus qui soutiennent les dents, est souvent mal connu et donc négligé.
Savez-vous comment prendre soin de son parodonte ? Et pour commencer savez-vous où se trouve votre parodonte ?
Il s’agit en fait de l’ensemble des tissus qui soutiennent la dent : la gencive, le ligament alvéolo-dentaire et l’os alvéolaire.
Les infections qui les touchent sont appelées « maladies parodontales ». Elles comprennent la gingivite, bien connue et la parodontite. Alors que la gingivite est plus souvent bénigne et facile à traiter, la parodontite se révèle plus grave car non soignée, elle peut entraîner la chute des dents et retentir sur tout l’organisme. On peut heureusement la prévenir, à condition de s’astreindre à un brossage soigneux après chaque repas et de se plier à des détartrages réguliers chez son dentiste, tous les six mois.
Les maladies parodontales sont provoquées par l’accumulation de bactéries sur la dent et sous la gencive, formant la plaque dentaire.
Celle-ci se transforme en tartre par minéralisation au contact de la salive. Or ces bactéries produisent des composés qui vont provoquer une inflammation de la gencive bordant la dent. Les saignements au brossage ou même spontanés, signent la gingivite. Des brossages méticuleux avec un dentifrice adapté, complétés de bains de bouche, peuvent faire disparaître l’inflammation.
Le risque majeur est de voir l’inflammation s’étendre et gagner les tissus du parodonte en profondeur. Une parodontite se manifeste aussi par des saignements.
D’autres signes peuvent vous alerter : une mauvaise haleine (halitose), des tassements alimentaires entre les dents, des abcès gingivaux, un allongement de la partie visible de la dent, des mobilités dentaires.
Sauf qu’il vaudrait mieux ne pas attendre que les dents bougent pour consulter !
La parodontite plus communément appelée parodontite chronique de l’adulte, est dûe notamment à une mauvaise hygiène : brossages oubliés ou peu efficaces, détartrages peu fréquents. Il existe aussi des facteurs aggravants : le tabac, l’hérédité, le stress, les variations hormonales, pendant la grossesse notamment, ou encore un diabète non traité.
En cas de parodontite modérée, le traitement consiste en un détartrage au cabinet et une hygiène buccale rigoureuse à la maison. Le curetage ou surfaçage radiculaire n’est pas systématique. Il est décidé en fonction de la profondeur des poches parodontales .
En dernier recours, quand les poches excèdent 4 à 5 mm de profondeur, on peut faire appel à la chirurgie : la gencive est soulevée pour permettre de bien assainir les racines dentaires puis repositionnée et suturée.